Condamné la semaine passée à un an de prison ferme pour violences conjugales, le pilier droit Mohamed Haouas (29 ans, 16 sélections) ne disputera pas la Coupe du monde en France (du 8 septembre au 28 octobre), a annoncé le sélectionneur Fabien Galthié ce mercredi. Cela va libérer une place à ce poste, derrière l’indétrônable Uini Atonio (33 ans, 50 sélections) et sa doublure Sipili Falatea (26 ans, 12 sélections).
Mohamed Haouas n’en sera pas. Ce mercredi, le couperet est tombé pour le pilier droit montpelliérain (29 ans, 16 sélections), condamné à un an de prison ferme il y a une semaine pour violences conjugales : Mohamed Haouas ne disputera pas la Coupe du monde en France (du 8 septembre au 28 octobre).
« Je l’ai appelé à sa sortie de prison, a expliqué mercredi en conférence de presse le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié. On a échangé, je l’ai écouté. Je lui ai annoncé qu’il ne serait pas sélectionné. Il m’a répondu qu’il comprenait et qu’il s’excusait auprès des joueurs et du staff. »
Titulaire au début du mandat Galthié en 2020, le Montpelliérain avait ensuite reculé dans la hiérarchie. Sanctionné d’un carton rouge pour un coup de poing dans le Tournoi 2020 face à l’Écosse, il avait disparu des radars tricolores. Avant de récidiver en février 2023, face à ce même XV du Chardon, avec un déblayage à la tête dangereux, pour sa première titularisation depuis novembre 2021.
Sans Mohamed Haouas, « une bonne nouvelle ni pour lui, ni pour nous », selon les mots de Fabien Galthié, une place se libère au poste de pilier droit, derrière l’indétrônable rochelais Uini Atonio (33 ans, 50 sélections), double champion d’Europe. Qui pourra prétendre à cette place ?
Sipili Falatea, doublure de luxe
Le Bordelais Sipili Falatea (26 ans, 12 sélections), capé pour la première fois lors de la tournée en Australie en juillet 2021, s’est peu à peu imposé en Bleu. Il est devenu au fil du temps la doublure parfaite de Uini Atonio à un poste plus qu’exigeant. Auteur de son premier essai international lors de la victoire face à l’Afrique du Sud en novembre 2022 (30-26), il est entré en jeu à chaque rencontre du Tournoi des 6 Nations 2023. Et a su amener sa puissance et son punch en seconde période.
Absent plusieurs semaines avec l’UBB après un « heureux évènement », il est revenu sur les pelouses du Top 14 ce week-end pour les barrages du Top 14. Son entrée a fait beaucoup de bien aux siens, notamment en mêlée (victoire de l’UBB 25-32 face au LOU). Il jouera la demi-finale ce samedi face à La Rochelle (17 h) et pourra encore plus se montrer.
Pour l’heure, Sipili Falatea reste cependant cantonné à un rôle de « finisseur » : il n’a connu aucune titularisation dans le Tournoi cette année, malgré les absences sur carton de Uini Atonio et Mohamed Haouas. Il reste le favori pour endosser le rôle de suppléant de Uini Atonio.
Dorian Aldegheri ou Demba Bamba en numéro trois ?
Derrière lui, deux joueurs poussent au portillon : le Toulousain Dorian Aldegheri (29 ans, 9 sélections) et le Lyonnais Demba Bamba (25 ans, 24 sélections).
Le premier a une solide expérience en club, puisqu’il joue aux côtés des deux cadres tricolores de la première ligne Cyril Baille et Julien Marchand. Mais il a connu un gros trou d’air en Bleu : avant sa titularisation face à l’Angleterre dans le Tournoi 2023 et l’exploit des Bleus (victoire 53-10 à Twickenham), il n’avait pas été sélectionné avec le XV de France depuis 2021.
« Il joue à Toulouse, dans ce grand club qui domine le rugby français depuis quelques années, et qui est en train de devenir numéro un dans son club », justifiait en mars Fabien Galthié.
Puissant en mêlée, bon ballon en mains, « Doudou » a débuté la saison 2022-2023 en numéro un à Toulouse, le All Black Charlie Faumuina sortant d’un exercice décevant. Son bon début de saison a convaincu le sélectionneur tricolore de le rappeler, enfin. Mais il n’a connu qu’une cape sur ce Tournoi, Uini Atonio étant revenu de suspension pour le dernier match face au pays de Galles et Sipili Falatea conservant sa place sur le banc.
Reste que Toulouse, éliminé en demi-finales de la Champions Cup par le Leinster (41-22), est toujours en lice pour le titre en Top 14. La demi-finale de vendredi face au Racing 92 (21 h 05) est l’occasion rêvée de marquer d’autres précieux points.
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Comme autre prétendant au poste de pilier droit, il y a le Lyonnais Demba Bamba (25 ans, 24 sélections). Plus expérimenté que ses deux compatriotes, Demba Bamba était l’une des figures importantes du début du mandat de Galthié. Mais il a depuis perdu du crédit aux yeux du staff. Sa dernière apparition avec le XV de France remonte à l’été 2022, au Japon. Blessé, il a ensuite subi une intervention chirurgicale pour une lésion du cartilage au genou, ce qui l’a écarté des terrains pendant six mois.
Il a été convoqué à Marcoussis ce mercredi avec 25 autres joueurs pour deux jours de stage. Cela prouve que le choix de Fabien Galthié n’est pas encore arrêté pour le numéro trois des piliers droits. Il ne disputera cependant plus de match avec le LOU, éliminé en barrages par Bordeaux ce week-end, contrairement à Dorian Aldegheri avec le Stade toulousain. Ce stage sera donc décisif pour le Lyonnais.
Thomas Laclayat, la grosse cote
Reste une dernière hypothèse : celle de Thomas Laclayat, « ovni » de Pro D2. Le joueur d’Oyonnax, champion de deuxième division cette saison, qui rejoindra le Racing 92 à la rentrée, fait partie des joueurs régulièrement convoqués dans la liste de 42. Mais à 25 ans, il ne compte toujours aucune cape. Son profil reste cependant intéressant : ayant évolué comme trois-quart centre plus jeune, Thomas Laclayat possède une agilité remarquable ballon en main.
Cette saison, il a inscrit 12 essais en 24 matches, ce qui fait de lui le cinquième meilleur marqueur de Pro D2. Lui aussi se trouve actuellement à Marcoussis et aura à cœur de marquer des points auprès du staff tricolore, après une saison plus que réussie.
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